Julien Le Berre

Julien Le Berre fait partie de ces hommes qu’on a envie de suivre dans ses projets et d’écouter raconter avec humilité mais passion son goût pour les autres. Ancré et joyeux, il a des tonnes d’idées qu’il s’applique à mettre en œuvre sans prétention mais avec une ténacité et une énergie bouillonnante.
Avec lui, l’expression « Action -Réaction » prend tout son sens. Même derrière ses fourneaux, il y a de la bonne humeur, du sourire, on sent son équipe heureuse et fière de travailler à ses cotés.

Peux-tu me retracer ton parcours ?
A l’origine, je suis moniteur de voile, profession que j’ai exercé jusqu’à la terrible arrivée du pétrole d’Erika sur nos côtes ce qui a eu pour conséquence de me pousser à changer d’orientation professionnelle. J’ai saisi l’opportunité de me former en crêperie et ai enchaîné les saisons et fini par acheter à Auray ma première affaire, que j’ai « retapée » avec des copains et c’était parti pour une nouvelle expérience.
J’avais 20 ans et j’étais convaincu que le bio était incontournable mais je devais être un des premiers, donc au bout de deux ans, j’ai revendu et je suis parti avec ma famille à Nouméa.


Julien a crée et tenu durant 10 ans 3 affaires  dont l’une avait 200 couverts/jour à Nouméa; c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a appelé son affaire actuelle l’ îlot galette (un clin d’œil aux îlots du lagon).
Julien revient avec sa famille en 2015 à ses racines morbihannaises


Quelles sont les caractéristiques de ta crêperie?
Principalement, je fais du bio et je compte d’ailleurs me faire labelliser car depuis plus de 20 ans j’ai toujours travaillé bio: c’est une conviction personnelle et

je ne majore pas le prix de mes galettes et crêpes pour les clients,
c’est important pour moi.

Depuis quelques temps, j’ai mis en place une galette mystère et une crêpe mystère avec mon équipe (nous sommes 3 dont moi-même officiant tant en cuisine qu’en service)
En fait personne ne sait ce qu il y a dedans : j’y mets mon imagination et les produits du jour. Quand on prend la commande, on demande les goûts du client et les éventuelles allergies : apparemment cela « cartonne  », c’est mon produit phare…

Tu es aussi le créateur de l’appli LaBonApp, peux-tu s’il te plaît, m’expliquer ta démarche ?
J’en ai eu assez de cautionner un système de réservation qui n’enrichit ni le restaurateur ni le client…En effet, il existe une plate forme qui permet aux clients de réserver et il faut savoir que chaque réservation rapporte 2€ HT à ses créateurs. Or, nous n’avions pas de réelles retombées dans notre chiffre d’affaires.
Voilà d’où est partie mon idée, c’est à partir de ce constat que j’ai créé LaBonApp : il s’agit à la fois en réservant via cette plateforme différente de valoriser le restaurateur mais aussi et surtout de toucher des clients potentiels sensibles à la solidarité

Il suffit d’installer l’appli sur son smartphone et elle concerne des restaurants tant ici que dans d’autres villes de France (depuis le déconfinement 22 restaurants vannetais et une dizaine en Bretagne).

Quand un client réserve via cette application, il entre dans un système solidaire et concourt à une démarche éthique.

pour en savoir plus : www.labonapp.fr
Appli dispo gratuitement sur les principaux stores :

Le système a été quelque peu modifié durant le Covid mais il reste sur la même éthique à savoir 10 % du chiffre d’affaires des restaurateurs participants à cette action sont reversés au CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) sous forme de chèques LaBonApp : ces chèques sont destinés à être distribués aux bénéficiaires qui n’auraient pas, de toute manière les moyens d’aller au restaurant.

https://youtu.be/Ls5p7FQtgHs

Actuellement, LaBonApp va également permettre la livraison de repas chez les clients grâce à un système de livraison écologique puisque les livreurs circuleront à vélo électrique et d’autre part seront mieux rémunérés qu’ailleurs…

Tu es dans un cercle vertueux avec cette application éthique et durable donc la Bizh correspond bien à ton cet état d’esprit ?

Je suis adhérent depuis la création de la Bizh , cela me parait très important de s’impliquer en utilisant de la monnaie locale, cela permet d’être responsable de ses achats donc il faut s’en servir!

On pourrait organiser une festival par exemple où on réglerait tout en monnaie locale afin de convaincre de nouveaux utilisateurs.

L’ilôt Galette,
13 place du Général de Gaulle – 56 000 Vannes
09.81.23.67.89
ouvert du mardi au samedi, aussi sur Facebook

Entretien rédigé par Dom de St Patern,
Plume pour la Bizh et fondatrice de www.laboiteamethodes.com